L'insoutenable légèreté de l'être de Milan Kundera

 


"Qu'est-il resté des agonisants du Cambodge ? 
Une grande photo de la star américaine tenant dans ses bras un enfant jaune. 
Qu'est-il resté de Tomas ? 
Une inscription : Il voulait le Royaume de Dieu sur la terre. 
Qu'est-il resté de Beethoven ? 
Un homme morose à l'invraisemblable crinière, qui prononce d'une voix sombre : "Es muss sein !" 
Qu'est-il resté de Franz ? 
Une inscription : Après un long égarement, le retour. 
Et ainsi de suite, et ainsi de suite. Avant d'être oubliés, nous serons changés en kitsch. Le kitsch, c'est la station de correspondance entre l'être et l'oubli."

______________________________

Prix : 10,20 €pour cette édition

Maison d'édition : Éditions Gallimard

Publication : 1984

Nombre de page : 467

Note : coup de coeur 💗
______________________________


L'insoutenable légèreté de l'être m'a fait grandir, m'a fait ouvrir les yeux, m'a apporté un réconfort dans un moment difficile de ma vie. Ce roman, vous l'aurez compris m'a beaucoup apporté, c'est pour cette raison qu'il mérite amplement la note de coup de cœur et plus personnellement le statut d'un de mes romans préférés. Tout le livre se base sur une contradiction : lourd-léger. Nietzsche se pose la question : qu'est-ce qui est positif, la pesanteur ou la légèreté ? Pour Parménide, le léger est, le positif, le lourd est, le négatif. Avait-il raison ? C'est cela qu'explore le roman, il n'a pas la prétention d'en donner une réponse, mais il nous fait réfléchir sur cette contradiction bien mystérieuse. Le livre est construit de sorte à ce que l'on suive les histoires de Tomas, Tereza et leur chienne Karénine d'un côté et celles de Franz et Selena de l'autre. En parallèle à ces histoires, il y a l'Histoire avec un grand "H" où les Russes envahissent la Tchécoslovaquie, ce qui va irrévocablement impacter la vie de nos protagonistes. L'auteur, Kundera, intervient dans ses histoires en donnant son avis, en apportant des éléments de réflexion et j'ai trouvé cela incroyable. Un mélange de livres philosophique et de littérature, j'ai adoré. C'est un livre touchant, je ne vous cache pas que j'ai versé plus d'une larme en le lisant... Je vous laisse vous faire votre propre avis sur ce qui est positif ou négatif entre la légèreté et la pesanteur, en lisant vous-même le livre, mais personnellement, j'ai bien compris que ce n'est jamais blanc ou noir, les nuances sont souvent grises, mais ce n'est pas pour autant que n'est pas une bonne chose, cela fait partie de la condition humaine malheureusement ou heureusement...
______________________________

Pour écrire cette chronique : 

Le résumé apparaît sur la quatrième de couverture du livre, il a dûment été réécrit sous forme de texte, afin de faciliter la lecture, ce qu'une simple photo n'aurait pas permis.

Mon avis est le mien.










Commentaires